Introduction
L’apnée* est l’arrêt volontaire de la respiration. Mais c’est également un sport, divisé en deux catégories : l’apnée statique*, dont le but est de rester le plus longtemps sous l’eau, et l’apnée de profondeur*, où l’apnéiste cherche à plonger le plus profondément possible.
La discipline la plus extrême de l’apnée en profondeur est l’apnée no-limit*, qui consiste à descendre avec une gueuse* et à remonter avec un ballon* gonflé d'air. Ce type d’apnée a été popularisée dans de nombreux pays par le film « Le grand bleu » de Luc Besson, sorti en 1987, et qui s’inspire du record de plongée établi en 1983 par Jacques Mayol à 105 mètres. Depuis, ce record a été de nombreuses fois battu, notamment par un français, Loïc Leferme, aujourd’hui décédé, et qui plongea à 171 mètres en 2004. Le record absolu est de 214 mètres, et a été établi en 2007 par l’autrichien Herbert Nitsch.
Contrairement à l’apnéiste statique, qui a pour seule limite le besoin imposé par son organisme de respirer, l’apnéiste de profondeur doit aussi prendre en compte lors de sa plongée toutes les modifications de son corps liées à la pression*. En effet, même à 100 mètres sous la surface, la pression exercée sur le corps des apnéistes semble énorme, pourtant ils sont nombreux à avoir déjà atteint et dépassé cette profondeur.
PROBLEMATIQUE :
En profondeur, quels sont les effets de la pression sur l'organisme de l'apnéiste ?
Afin de répondre à cette question, nous avons divisé notre travail en deux parties : premièrement, nous nous intéressons à la pression et aux éléments nécessaires à la compréhension du sujet, à travers des définitions et des lois physiques. Puis nous abordons dans une seconde partie les effets en eux-mêmes de la pression sur l'organisme de l'apnéiste, grâce à l'étude des barotraumatismes*. Enfin, nous listons et expliquons la plupart des méthodes utilisées pour les empêcher dans une troisième partie.