Partie 3 - Comment éviter les barotraumatismes
Maintenant que l’on connaît les différents barotraumatismes, on peut s’intéresser aux différentes méthodes et entraînements à réaliser avant, pendant et même après la plongée pour éviter ces effets néfastes de la pression.
- Barotraumatismes de l’oreille : Il faut d’une part ne pas être enrhumé ni avoir un quelconque problème ORL, et d’autre part il faut bien maîtriser une, voire même plusieurs des techniques d’ouverture de la trompe d’Eustache* décrites ci-dessous.
Trois techniques d’équilibrage existent pour la descente :
- La manœuvre de Vasalva (à ne surtout pas utiliser en remontée, cela créerait un autre barotraumatisme). Elle consiste à effectuer un effort d’expiration en comprimant ses poumons sans laisser échapper d’air par la bouche et en se pinçant le nez. L’ouverture des trompes d’Eustache se manifeste par un petit craquement. C'est la technique la plus facile à maîtriser, mais aussi la plus traumatisante pour les tympans.
- La manœuvre de Frenzel. Plus douce que celle de Vasalva, elle consiste à placer la langue sur le palais en prononçant le son « KE » avec le nez pincé, la bouche ouverte et la glotte fermée. Il se crée alors une surpression. Mais cette technique est plus difficile que la précédente.
- La béance tubaire volontaire (BTV). Encore plus dure à maîtriser, elle consiste simplement à prendre conscience des muscles péristaphylins*, qui contrôlent les trompes d’Eustache. Il n’existe pas de techniques précises pour y parvenir, c’est ce qui fait sa difficulté.
Une technique peut être utilisée en remontée, dans le cas exceptionnel où la trompe d’Eustache ne s’ouvrira pas : la manœuvre de Tonybee. En se pinçant le nez, on doit déglutir tout en inspirant par le nez afin de créer une dépression qui va « déboucher » la trompe d’Eustache en y attirant l'air au travers. Cette technique n’est pas utilisée en apnéisme.
- Barotraumatisme sinusiens : Il est vivement déconseillé de plonger si l’on est atteint d’un rhume, de congestion nasale ou de sinusite. Un rinçage régulier des fosses nasales avec de l’eau de mer peut constituer une prévention contre ce genre de barotraumatisme.
- Barotraumatisme dentaires : Effectuer une visite annuelle chez un dentiste en précisant bien la pratique de l’apnée pour bien remarquer la possible formation de cavités dans les dents.
- Barotraumatismes pulmonaires (thoraciques) : Pour le risque de déchirement alvéolaires suite au bloodshift, il est simplement recommandé de ne pas descendre trop rapidement.
- Barotraumatisme oculaire : Pour éviter ce type d’incident, il suffit de souffler de l’air par le nez lors de la descente, mais uniquement dans le cas de plongée avec bouteilles. En apnéisme, il faut donc seulement bien veiller au type de masque utilisé.
- Barotraumatisme des conduits digestifs : Un régime alimentaire adapté avant la plongée ou une purge gastrique permettent d'éviter ce barotraumatisme.